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alors moi, je n'ai pas le souvenir d'avoir été tda durant mon enfance. j'étais tête en l'air, mais comme tous les enfants je pense. ça n'était pas important. durant mon adolescence non plus.
c'est lorsque j'ai commencé à travailler que je me suis rendu compte que j'avais un soucis. quelque soit le poste que j'occupais, quelle que soit l'entreprise, je me suis aperçue que je n'étais pas capable de travailler correctement. je faisais erreur sur erreur. on me disait que j'étais tête en l'air, que j'allais trop vite, que je ne faisais pas attention. je passais pour une débile, une neuneu qui n'avait pas invité l'eau chaude. j'ai essayé de faire plus attention, de noter, d'aller moins vite, rien à faire. on a même fini un jour par m’envoyer à la figure que je n'étais pas faite pour bosser, qu'il fallait que je reste chez moi à faire des enfants et à m'en occuper, mais que je ne devais pas chercher à travailler, qu'il y avait des gens fait pour travailler et d'autres, dont moi, qui ne l'étaient pas, et que en me faisant embaucher, l'incapable que j'étais volais la place à quelqu'un qui, lui, méritait de travailler...
petit à petit, en voyant les autres y arriver et pas moi, j'ai eu l'impression d’être retenue par un élastique attaché à mon ventre. je voyais mes collègues avancer sans problème, et moi lutter, et lutter, et lutter contre l’élastique pour essayer de rester à leur niveau, mais sans résultat. j'étais toujours à la traine, jusqu'à ce que ce fichu élastique me ramène d'un coup à mon point de départ... c'était juste un enfer de voir tous mes efforts qui n'étaient pas récompensés. mes conditions de travail, mes relations professionnelles se sont détériorées. j'avais fait il y a quelques années une grosse dépression dont j'avais réussis à me défaire, et je savais que j'étais fragile de ce coté là, je ne voulais pas prendre le risque de replonger, j'ai donc demandé une rupture conventionnelle.
en cherchant sur internet un traitement homéopathique pour booster la concentration, je suis tombée sur un site parlant du tdah, et ça a été une révélation. je me retrouvais dans quasiment tout : manque d'attention, d’organisation, procrastination, impulsivité etc. il n'y avait que l'hyperactivité que je n'avais pas. j'ai passé des tests, qui ont révélé que j'avais un tda sévère qui nécessitait une RQTH (que je n'ai pas faite car je ne me sens pas prête.
de fil en aiguille, j'ai découverts le neurofeedback. j'avais testé plusieurs méthodes pour m'aider : hypnose, réflexologie plantaire, emdr, pba, fleurs de bach, phytothérapie... rien à faire, rien n'a jamais fonctionné. et dès la première séance de neurofeedback, j'ai ressenti des effets. pas sur mon tda, mais sur d'autres troubles que j'avais, notamment alimentaires. plus d'hyperphagie, des assiettes diminuées de moitié.
et au fil des séances, j'ai remarqué des changements. moi qui commençais 50 trucs sans jamais les finir, j'étais beaucoup plus organisée, je faisais mes taches les unes après les autres. moins de procrastination. je fais beaucoup moins de boulettes au boulot, voir quasiment plus du tout (c'est plus par vague je dirais). j'ai retrouvé confiance en moi. je suis plus posée, j'arrive à mieux gérer mon stress. je n'ai plus de crise de colère, je suis plus patiente avec mon fils, j'ai plus confiance en moi. je me sens plus légère, plus "lumineuse", moins aigrie, comme si avant mon monde était enveloppé d'un espèce de brouillard ou de filtre un peu gris, un peu terne, et qu'il avait subitement disparu, me permettant de mieux profiter des choses et des autres.
sans compter que les séances me font énormément de bien sur le moment, j'arrive à me détendre complètement, car la musique est vraiment apaisante, et même me fait voyager (la première séance, j'ai cru me retrouver au milieu du film Avatar mdr)
je suis vraiment contente d'avoir découvert cette pratique, et d'autant plus que cela m'a fait réaliser que j'avais enfin trouvé ce que je voulais faire dans la vie. ma formation pour devenir praticienne commence dans deux mois!!
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