Mécanique de l’hypnose ericksonienne
Prenons un exemple : vous êtes sur l’autoroute, en train de conduire. Vous êtes totalement concentré sur la route, sur les autres voitures, sur les distances à respecter. Vous fonctionnez comme en système automatique. Car, dans le même temps, vous avez en tête une idée qui domine tout le reste. Vous êtes centré sur votre pensée et vous en oubliez même de prendre la bonne sortie d’autoroute ! Et bien, sans le savoir, vous étiez en état de transe ! Une transe naturelle.
En fait, dans l’état hypnotique, c’est l’inconscient qui « prend la main ». Le conscient est là toujours, mais en veilleuse, il exerce une veille « flottante ». Alors, imaginez, accompagné d’un thérapeute expérimenté : vous pouvez tout à coup avoir accès à votre inconscient et à ses ressources. On le sait bien, depuis Freud, c’est dans notre inconscient que sont stockées bon nombre de nos informations intimes, nos traumatismes anciens et refoulés, mais aussi les injonctions de nos parents, plus ou moins implicites. Nous avons appris, à un certain moment de notre vie, à réagir de telle ou telle manière face à telle ou telle situation. C’était certainement très bien et la meilleure solution à ce moment-là. Mais ce n’est plus forcément la bonne manière de réagir aujourd’hui. Et cet apprentissage ancien devient un fardeau : un symptôme.
Imaginez un homme, qui pour passer une rivière, utiliserait un radeau. Arrivé sur l’autre rive, va-t-il garder indéfiniment son radeau sur le dos ? Ce serait un symptôme pesant.
L’hypnothérapie vise donc à nous aider à nous défaire d’idées, de comportements qui ne sont plus appropriés, ou de réactions émotionnelles inadéquates ou disproportionnées, et à les remplacer par des idées, des comportements ou des émotions appropriés.
Source :
http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s ... nne/2.html