Le principe du neurofeedback est né, dans les années 1935, des travaux de Gustave Durup et Alfred Fessard (deux figures emblématiques de l'émergence de la recherche en psychophysiologie et neurophysiologie en France) et de leurs observations psycho-physiologiques relatives à l'action des stimuli visuels et auditifs sur l'électroencéphalogramme (EEG) de l'homme.
Le neurofeedback consiste à mesurer, chez un sujet, une activité cérébrale, directement (e.g. EEG) ou indirectement (e.g. Imagerie par Résonnance Magnétique fonctionnelle) et à traiter le signal mesuré au moyen d'une interface technique afin d'en extraire un paramètre d'intérêt qui sera présenté en temps réel au participant sous la forme d'une information visuelle ou auditive.
L'objectif est d'apprendre au sujet à modifier ce paramètre et donc à moduler son activité cérébrale et cognitive.
Après avoir été oubliée dans les années 1980-1990 du fait notamment d'un manque de maturité technologique des méthodes de recueil du signal électrique cérébral, cette technique bénéficie, depuis le début des années 2000, d'un regain d'intérêt tant d'un point de vue scientifique que sociétal.
De par son principe, mais également compte tenu du caractère fécond des travaux actuellement menés en recherche clinique, thérapeutique et fondamentale, le neurofeedback s'impose donc bien comme une technique du présent. L'objet de cette journée est de rassembler et confronter les opinions d'experts afin d'établir un état des lieux et de structurer la pratique clinique et scientifique du neurofeedback dans les années à venir, en France.
Source :
http://www.encephale.com/A-propos/2015/ ... rofeedback